I N V E N T E U R M O D E D ' E M P L O I
L E P A R C O U R S D U C O M B A T T A N T
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre
ni de réussir pour persévérer.
Il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus. Et pourtant l'avenir du monde dépend des Inventions. Elles vont des petites trouvailles qui améliorent la vie de tous les jours aux réalisations dantesques pour rechercher la vie sur les autres planètes.
EUROMARKT-MAGAZINE est présent dans ce combat. Il veut aider les inventeurs dans ce parcours du combattant, par ses conseils judicieux et offres de rapprochement entre les entreprises et les particulier.
Le reportage qui suit nous a été transmis le 01er Juin 2013 par un inventeur chevronné, Dany Wolf, qui nous livre ses secrets sur le monde de l'invention et de l'innovation.
Chacun d'entre nous a une part d'invention cachée au fond de lui-même.
N'hésitez pas à lire et à relire ce reportage, si vous souhaitez concrétiser un projet qui vous tient à coeur. Bonne lecture...
alain.cathelot@sfr.fr
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Mais que deviennent les inventions, innovations et créations d'indépendants, c'est-à-dire ceux qui n'ont pas de structure rassurante pour les représenter, les développer et les commercialiser (société, organisme, etc.)
Pour beaucoup d'entre elles, elles finissent soit dans un titoir, à la cave ou dans le grenier et ce, malgré que certaines soient véritablement très ingénieuses et seraient très utiles pour la société.
Il faut savoir que pour ces inventeurs, au départ, ce ne sont pas les ambitions financières qui stimulent leur imagination, mais très souvent une réponse à trouver pour répondre à un besoin. Malheureusement, l'espoir de pouvoir être remboursé de ses investissements, ou de faire quelques bénéfices, est très faible. Celui-ci disparaît toujours trop tôt, souvent même dès qu'inventeur, innovateur ou créateur voit son idée prendre forme avant même qu'elle puisse fonctionner.
Et pourtant à ce moment-là, le parcours est très loin d'être terminé. Il se trouve même seulement au début de complications les plus diverses et surtout imprévues. Elles avaient été largement sous estimées, que ce soit en matière de délais, protections, complexités des démarches, études de marché, financements, aides, etc. Mais elles sont aussi très motivantes. Car, pour faire progresser un projet, aussi simple soit-il, il faut qu'il réponde à certaines obligations. Quelques fois les oblications forcent même l'inventeur à revoir la conception du fameux "bébé", de A à Z!
Finalement, il n'y a que 3 à 5% de cette importante quantité de matière grise qui arrive à trouver une exploitation, dont une grande partie au détriment de celui qui a porté le projet, car certaines entreprises attendent que le convoité projet tombe dans un domaine public, soit faute d'argent, soit par épuisement, soit par l'écoeurement de l'innovateur et la lassitude ou des pressions familiaux.
Cette situation profite à de nombreux "requins", qui ainsi dégagent beaucoup plus de profits, sans avoir d'intermédiaire, au détriment des consommateurs, de l'économie et surtout de celui de l'inventeur. Le temps travaille pour eux...
C'est vrai que dans l'importante quantité d'innovations, beaucoup sont sans intérêt, ni aucun débouché commercial, car réalisées sans aucune connaissance réelle du marché concerné, voire même de son inexistence. Ces créations marginales sont souvent utilisées pour ridiculiser l'ensemble des inventeurs indépendants, souvent appelés péjorativement par les médias les " Géo Trouvetout" ou " Professeur Tournesol".
Malheureusement, ces moqueries sont toujours au détriment de quelques autres inventions; certaines extrêmement performantes, ingénieuses, incontestables et correspondant à une réelle demande et un réel besoin.
Mais les inventions, innovations et créations d'indépendants, sont souvent toutes traitées de la même manière, sans aucune distinction et sans chercher à savoir si ce mépris global n'a pas de très lourdes conséquences sur la vision ou sur les éventuelles relations avec des investisseurs et des industriels.
Des émissions de télévision ont " fait souvent leur choux gras" en invitant des comédiens en promotion, et prêt à tout pour se donner en spectacle, à donner leur avis sans aucune compétense sur des inventions, innovations et créations présentées, et qui pour se faire remarquer, se servent et se jouent de l'inventeur, qui lui ou elle, très souvent sans défense, pas habitué d'être sous les projecteurs et pour qui cette émission est enfin la consécration de tous ses efforts et l'ultime bouée de sauvetage. Ces "people en goguette" s'en amusent et détruisent en quelques instants tous les espoirs que cette émission auraient peut-être permis d'être reconnus et surtout respectés y compris par les siens.
Dans ce type d'émission, ce sont, pour beaucoup, des années de travail ruinées et balayées en quelques instants, en laissant les personnes humiliées, trahies et marquées à vie...
Pour arrêter cette spirale destructrice d'espoirs, d'emplois et de profits, personnellement je pense qu'Internet puisse avoir un rôle décisif à jouer et devenir, par exemple, sous forme de vitrine pour la relation entre projet, prototype et les autres étapes incontournables.
Cela pourrait être comme un tremplin et pouvoir mettre en relation, voire demander de l'aide, des conseils, des avis, etc., afin d'accompagner le projet, le soutenir de différentes façons, ce qui manque à la très grande majorité d'inventeurs, d'innovateurs et créateurs, et éviter l'isolement, de questionner les internautes sur leurs visions du projet, et sur ce qu'ils pourraient apporter de leur côté...
L'avantage, c'est qu'il serait possible d'envoyer des alertes lorsque qu'un projet entre dans les compétences du professionnel qui s'est signalé comme intéressé, soit par la recherche de nouvelles idées ou tendances, soit pour reprendre le projet industriellement, financièrement, commercialement ou sous toutes autres formes.
Actuellement, rien n'est prévu pour améliorer la situation d'isolement de très nombreux inventeurs, innovateurs et créateur, afin de passer toutes les étapes, les unes après les autres, de l'étude à sa réalisation et sa commercialisation. Etapes dont le créateur n'a pas forcément les compétences ni les moyens...
Les associations d'inventeurs existantes, dans presque la totalité, organisent souvent des réunions pour jouer au loto devant un bocal de sangria et une fois par an, participent et organisent un des salons ou expositions, qui par manque d'ambition et de préparation, sont soit sans aucun impact, soit surtout sans retombée quelle qu'elle soit. Même le plus célèbre des concours, datant de 1911, lors de leur visite ressemble plus à une gigantesque foire, où se trouvent des pays qui ne respectent pas leurs brevets ni le copyright ainsi que des vendeurs de gadgets tous déjà vus, mélangés avec une poignée de réels inventeurs, et ce dans un brouhaha permanent. Concours visités par des familles sirotant soda avec sandwich, entourées de gamins "touche à tout", à la place d'un lieu propice à des relations et des transactions sérieuses avec de vrais professionnels! Et en plus les places sont très chères!!!
Beaucoup d'associations sont regroupées dans une ou des fédérations où siègent des personnes très âgées et très peu ouvertes sur la jeunesse et sur l'avenir, qui n'ont pour presque la totalité d'entre eux, rien inventer ou si peu, mais friands de cocktails et de petits fours et s'échangeant des cartes de visite en accordéon pour pouvoir y indiquer les titres ronflants qu'ils se sont, amicalement, entre eux, tous attribués (Jean de la Fontaine et Molière ne son jamais très loin!!!).
Cela n'apporte rien aux adhérents qui espéraient, par le biais d'une association et d'une fédération, avoir enfin trouvé des interlocuteurs compétents pour leur venir en aide. Les antidépresseurs ne sont pas fournis avec l'adhésion!
Pourtant objectivement, assez souvent, certaines inventions et je ne parle aucunement des miennes pas nombreuses, sont malheureusement trop souvent en avance. Elles paraissent impossible ou techniquement difficile à réaliser avec des technologies du moment. Mias curieusement cela devient totalement réalisable dès que le brevet tombe dans le domaine public, lorsque plus aucune royaltie ne soit à reverser...
Dans beaucoup d'entreprises, il faut savoir qu'un bureau d'étude intégré est composé de très bons ingénieurs et de très bons techniciens, mais qui doivent impérativement être créatifs entre 9h et 12h et de 14H à 18h, et ce sur 5 jours par semaine!!! Ils travaillent sur des projets qui sont souvent imposés par le comité des actionnaires les proclamant géniaux, et qui ne sont que très souvent des améliorations de produits ou de technologies existants mais jamais réellement innovants. Les brevets déposés sont très nombreux et souvent ne reposent que sur des détails.
Il faut dire que le dépôt de brevet est abordable pour une entreprise qui le capitalise en comptabilité, mais ce qui représente pour un particulier, une dépense énorme, dépense obligatoire pour le protéger des prédateurs et dépense qui devient de plus en plus difficile à régler chaque année... " Nous n'avons pas les mêmes valeurs"...
Il faut savoir que le cerveau d'un inventeur, innovateur ou créateur avec son imagination n'a pas d'heure et qu'il est en "ébullition" 24h/24 et 7j/7. Une idée géniale et innovante n'apparaît pas sur commande. C'est une sensation intérieure grisante, très difficile à faire partager, et ce, même avec les proches... Mais cette sensation ne doit jamais vous faire perdre la tête et doit vous laisser impérativement les deux pieds sur terre...
La solitude et l'isolement rongent petit à petit les inventeurs. La spirale descendante est souvent source de problèmes financiers et par voie de conséquence très souvent familiaux. En effet les brevets, marques, modèles coûtent très chers pour un particulier...
La réussite indivuduelle est plutôt très rare (Microsolf, Apple, etc.), encore plus rare en France. Certes, il est certainement un peu plus facile de réussir en créant un logiciel ou un jeu, qu'un nouveau type de moteur automobile pour un particulier...
Depuis la fin du 19ième siècle, avec l'industrialisation et l'apparition de l'électricité, l'automobile, le train, l'aviation, les télécommunications etc., les créateurs de l'époque étaient dans des secteurs vierges où tout était à imaginer et à inventer, où l'approximatif était encore acceptable, ce qui n'est plus aujourd'hui le cas et où les normes, réglementations, autorisations, agréments, contrôles et même les différences de culture sont impérativement à prendre en compte pour pouvoir réaliser et commercialiser le moindre petit objet!
Pour mettre fin à cette situation qui perdure, il faudarit certainement créer une structure indépendante adaptée, séparée de l'inventeur et de ses défauts et qualités, mais dans le respect de son travail et de ses sacrifices, en rapprochant le projet d'écoles, d'universités avec des financiers et des industriels.
Des structures existent, mais ce sont des "clubs privés" où se retrouvent, partage et échange des décideurs, et où pour y rentrer il faut être, d'autre part parrainé et où, d'autre part, il faut verser un droit d'entrée annuel de plusieurs smic, savoir bien jouer au golf, apprécier les gros cigares ainsi que les vieux whiskies et pour certains, en grande quantité! Et ce n'est pas une satire. A une époque je l'ai vécu!!!
Il faudrait réaliser une sorte de passerelle relais, qui permettrait, objectivement, de vérifier la faisabilité, les points faibles et forts des projets, calculer et estimer le risque d'échec et enfin de réunir les différents intervenants spécialisés pour valider l'idée et mettre à disposition du projet toutes les chances de réussite. Il est très rare qu'un inventeur soit en plus un excellent chef d'entreprise et qu'il possède toutes les ressources financières, techniques ou commerciales...
Pour financer cette structure, elle serait rémunérée sur la réussite et par les pouvoirs publics et qui serait par la création d'entreprise et d'emplois dégagée des prestations sociales et par voie de conséquence en encaissant la TVA.
L'économie et la consommation seraient réactivées par toutes ses nouveautés.
Et pourtant, n'oubliez jamais qu'entre l'idée et les royalties, c'est une véritable et permanente course de fond, pleine d'embûches et recouvert de pièges imprévus, qui repousse le drapeau à l'arrivée, de jour en jour... Vivre sa passion est un véritable bonheur, mais il y a malheureusement que trop peu d'élus...
Les Etats-Unis sont souvent cités comme des libérateurs d'entrepeneurs individuels innovants. Il faudrait qu'en France également, au 21ième siècle, qu'enfin nous faisions confiance en aidant les inventeurs, inventeurs et créateurs pour qu'ils soient traités comme les autres structures, " à armes égales"...
La rédaction est prête, avec vous, à étudier toutes sortes de propositions ou autres idées à apporter, à créer et à réaliser, pour mettre fin à cette situation injuste... Celle du pot de terre contre le pot de fer...
Dany Wolf
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Rien de plus difficile et surtout de plus méconnu que le métier de chercheur. On ne sait déjà pas en quoi consiste exactement son travail, dans quels domaines il peut s'exercer, quelles sont ses chances de réussite sociale et commerciale, son statut, ses opportunités, soutiens sociaux, bancaires, régime fiscal, juridique, administratif, aides aux dépôts de brevets, à la création d'entreprise, etc... Il ne le sait pas lui-même. Pourtant, dans ce foisonnement de questions, il lui fait trouver les réponses. Bien souvent il apprend à ses dépens ce qu'il n'aurait pas dû faire. Il y a toujours un grain de sable invisible qui se glisse sournoisement dans les rouages. Mais il n'est jamais trop tard.
Il lui faut simplement faire un état rigoureux des lieux et chercher à comprendre quelle voie prendre dans le dédale machiavélique qui l'attend.
Tout d'abord, l'Inventeur doit chercher à se positionner, trouver à quel stade de sa création il se trouve. On peut le situer dans une des quatre principales étapes : L'IDEE - LE DEPÔT - LE PROTOTYPE - LA DIFFUSION.
Selon que le créateur se place à un niveau ou à un autre, les démarches ne sont pas les mêmes, les droits et les statuts non plus. Le choix d'un statut juridique se doit d'être rigoureux. Les différentes structures englobent l'Entreprise individuelle, l'Entreprise qui sera unipersonnelle à responsabilité limitée EURL et la Société à responsabilité limitée SARL. On trouve encore la Société en commandite par actions SCA, la Société en participation SEP et la Société de fait. Egalement y figure les Sociétés cooppératives, la Société civile immobilière et entreprise, les professions libérales, l'Inventeur indépendant, l'Agent commercial, le Formateur occasionnel, le Vendeur à domicile, les Artistes-Auteurs, l'Association proprement dite et enfin le Groupement d'Intérêt Economique GIE.
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Déjà à ce stade, le chercheur doit savoir dans quel statut il se place avant de faire les démarches. Il existe deux catégories juridiques d'Inventeurs: les salariés et les indépendants. Les inventeurs salariés ont un régime qui diffère selon la nature de l'invention. Il existe soit les inventions de mission, soit les inventions hors mission et enfin les inventions dites "hors mission libres".
Les premières sont faites par le salarié dans l'exécution soit de spn contrat de travail, soit d'études et de recherches qui lui sont expressément confiées. Dans ce cas, l'invention appartient à l'employeur. Le salarié inventeur peut alors bénéficier d'une rémunération supplémentaire au titre de sa découverte.
Les secondes, "hors mission", correspondent aux inventions réalisées, ou bien dans le cadre du contrat de travail pour lequel aucune mission inventive n'est prévue, ou bien en dehors de contrat de travail mais avec une participation de l'employeur, sous forme de moyens matériels, ou d'information, ou encore en dehors de l'entreprise, mais dans le même domaine d'activité que celle-ci. Dans ce cas précis, l'employeur peut revendiquer les droits qui sont attachés à l'invention, mais le salarié doit alors obtenir une compensation financière.
Les inventions "hors mission libres" sont les inventions qui n'ont rien à voir avec l'entreprise, tant au niveau de leur origine que de leur domaine d'activité. Elles appartiennent au salarié inventeur. Sa situation sociale et fiscale est alors identique à celle de l'inventeur indépendant.
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Sont concernées les personnes qui exercent une activité inventive, même occassionnel et accessoires.
A partir de l'instant où l'Inventeur veut sortir de l'intimité de son laboratoire petit ou grand, il lui devient nécessaire de prendre position dans la jungle inextricable qui se présente à lui. Il est important qu'il connaisse les termes de CESSION, de CONCESSION d'une licence d'exploitation, du STATUT social et de ses obligations, du REGIME fiscal, de la différence entre les droits de l'Auteur, des artistes Auteurs, et des Inventeurs, les DEPÔTS et les BREVETS, les CREATIONS d'entreprise, les aides à l'INNOVATION.
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Une fois l'idée aboutie et réalisée sur papier, il est nécessaire de la protéger pat un ou plusieurs dépôts. Ceux-ci concernent les brevets d'invention, les droits d'auteur et la protection des artistes-auteurs.
Les dépôts se font auprès de l'INPI qui se charge de protéger une invention, la SACD qui protègent les auteurs, la SACEM qui est spécialisée pour la musique, la SGDL qui reçoit les manuscrits et la SAGEM.
Pierre Renon
pour Euromarkt-Magazine.
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Rubrique CTPQODATPG
OU = Comment Tout Perdre Quand On Devrait Avoir Tout Pour Gagner.
Première notion : comment rater son projet.
Tout d'abord en 1 : Créer un produit non-commercial mais génial.
En 2 : S'acharner à le faire connaître, qui a écorné gravement sa tirelire.
En 3 : Ne JAMAIS voir que le côté remarquable du produit, puis refuser d'écouter tout conseil surtout si on vous dit que cela va rater.
En 4 : Accuser les pouvoirs publique de ne rien comprendre.
En 5 : Attaquer violemment la société, votre conjoint, vos voisins.
Et en 6 : Faire don du produit en faveur de l'humanité.
Deuxième notion : comment s'en sortir.
Oui, il y a une solution, car le Magazine refuse le pessimisme total.
1. Décider de passer définitivement à autre chose.
2. Ignorer les louanges données à Mr X qui a commercialisé le produit à votre insu.
3. Ne pas écouter les médias qui vantent le célèbre produit de Mr X.
4. Renoncer à poursuivre Mr X pour le vol d'un produit donné gratuit à l'humanité.
5. Prendre vos derniers 10 €uros et partir dormir dehors pour stopper le surendettement.
6. Sélectionner un climat clément en tentant le voyage clandestin vers les îles, dans la cale d'un cargo non-panaméen.
Mais, si vous vous entêtez à poursuivre le combat, n'oubliez pas QU'IL N'EST PAS NECESSAIRE D'ESPERER POUR ENTREPRENDRE, NI DE REUSSIR POUR PERSEVERER. L'ESSENTIEL, C'EST DE PARTICIPER.
Gérard Charnoz
Inventeur d'une nouvelle méthode musicale.
Afin de mener à bien un projet pour lequel il a été déposé une demande de brevet, il est indispensable d'avoir à sa disposition des gens compétents à qui on peut se confier pour être guidé dans la recherche de solution concernant la réalisation de prototype, la recherche de partenaires industriels ou commerciaux et enfin tout ce dont on a besoin pour arriver au terme de son projet.
On a aussi besoin d'encouragements pour poursuivre son parcours. Et ces encouragements , nous les avons trouvés au sein d'une Association d'Inventeurs qui nous a aidé dans la défense de notre projet.
Il n'en est pas de même lorsque l'on frappe à la porte des organismes officiels qui devraient nous aider -là est bien sûr leur rôle- à trouver l'aide et l'assistance dont nous avons besoin pour faciliter l'évolution de nos projets.
Combien d'entre nous se sont vis rebuter dès le premier contact, au simple enoncé de leur qualité de "particulier ayant un projet innovant".
Il est indispensable pour être entendu, d'être un industriel. Pourtant, nous avons tous en mémoire que certaines des meilleures inventions de ces dernières décennies sont parties faire la fortune d'instrustriels étrangers par faute de n'avoir pas été entendues par ces organismes. (On pense notamment à la carte à puce).
Nous sommes, dans notre pays, à la recherche de créateurs d'emploi. Aussi pourquoi le gisement de l'innovation n'est-il pas mieux exploité ?
Manuel Machado
Lauréat d'un prix d'invention.
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On le dit, et c'est vrai, que la France est un des pays les plus innovateurs du Monde. Mais la performance s'arrête là !...
En effet, seulement 15% des brevets commercialisés en France sont d'origine nationale. Les conséquences de cette défection sont évidentes pour l'économie, donc pour l'emploi.
Dans ce contexte, il est intéressant de situer la position de l'inventeur indépendant. Assurément, c'est le plus difficile à assumer. La plupart des inventeurs connaissent les efforts qu'il faut déployer pour entreprendre et réussit.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes !...
Plus de 60% des inventions brevetées par des indépendants présentent une certaine qualité; pourtant seulement 15% de ces inventions seront commercialisées.
Pourquoi ce déchet ?
Par définition le créateur ou l'inventeur est un homme seul. Le cheminement jusqu'à la finalité de l'idée peut être long et seule sa capacité à maîtriser ses doutes et ses appréhensions sera gage de sa réussite et de l'aboutissement de son projet.
Mais avant de parvenir à ce stade, il lui faudra beaucoup batailler, dépenser de l'énergie vitale et pécunière pour, dans la majorité des cas, aboutir à une désillusion.
Le premier objectif de toute association d'inventeurs est de réduire la cause de ces échecs, en créant au niveau national un vaste débat sur l'invention, en organisant et en participant à des événements d'envergure qui ont pour thème la création et l'innovation; mais, avant tout, en développant une approche plus réaliste du statut de l'inventeur...
Peut-être doit-il moins se polariser sur le brevet et les récompenses, mais mieux maîtriser la commercialisation et le financement; la réussite étant dans l'équilibre de ces deux attitudes. Il faudrait aussi réétudier les aides à l'innovation qui profitent en majorité aux entreprises, en réservant un pourcentage pour les inventeurs indépendants.
Pour conclure, nous sommes tous un peu les héritiers d'Archimède qui, avec humilité, poursuivent le même but : protéger et développer la flamme née au matin de l'humanité et qui a illuminé les siècles de ses inventions.
Alain Saussez
Un des responsables d'une Association d'Inventeurs.
Site pour Inventeur : www.e-f-i.fr
(Le site d'Europe France Inventeurs)