EUROMARKT - MAGAZINE

                               le magazine européen par excellence

 
 

                         
                   L E    C A F E    P  H  I  L O

 

                 (rubrique dirigée par Claude Plocienak)

 

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- En relation avec le Café Philo du  Falstaff,  animé essentiellement par Jean-François tous les Dimanches soir de 18 H 00 à 20 H 30, le Magazine EUROMARKT se propose de diffuser  régulièrement  les principaux sujets  choisis  en cours d'année, accompagnés, éventuellement, des textes   de leurs présentateurs.

- Les lecteurs auront un droit de réponse pour présenter, face aux débats, leurs opinions personnelles en forme de thèse, d'antithèse et de synthèse. Ils pourront également animer,  virtuellement,  leurs propres thèmes,  votés à la majorité par les internautes.

 

- La première règle exige  que les textes soient traités de façon objective, selon la mission journalistique que s'est donnée le Magazine depuis ses débuts.

- Le premier sujet mis en rubrique a pour titre : "Le réel se réduit-il à ce que l'on perçoit ?". Il fut présenté dans le cadre du Café Philo du Falstaff le Dimanche 8 Septembre 2013 à 18h30. 

- Le deuxième sujet mis en rubique "La Complexité : Force Majeur?" a été présenté dans le cadre du Café Philo du Falstaff le Dimanche 4 Mai 2014 à 18h30.
 
- La philosophie est tout d'abord pour les fidèles  du  Café Falstaff, une occasion de se réunir dans une ambiance conviviale, autour d'un sujet choisi à l'avance, ou voté sur place, selon les circonstances.

- Jean-François qui a parcouru le monde en globe-trotter, fidèle au poste depuis de longues années, n'a pas toujours la tâche facile, lorsqu'il s'agit de canaliser, pour avancer dans la réflexion, les interventions souvent passionnées.

- C'est ce qui fait le charme de ces rencontres.


                                          Claude Plocienak
 

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          Compte-rendu de la séance du 04 Mai 2014


          LA COMPLEXITE : FORCE MAJEURE ?

                           D é f i n i t i o n s
                           
                            L A   F O R C E 
 

A noter que la force est un mot féminin, qui vient du latin fortia.

Elle se définit de différentes manières qui ont toutes, deux notions communes : puissance et opposition, ou opposition. 
 

LA VIGUEUR :

C'est une notion positive. La force se traduit par de la vigueur, c'est-à-dire par une énergie, qui se manifeste sous différents aspects ; soit des facultés physiques (haltérophilie), capacités intellectuelles, morales (force de caractère) ; soit la manifestation de la volonté (à la force du poignet) ou du courage.

  

LE DEGRE :

Niveau d'aptitudes, de forces des sentiments, force du vent.

 

L'INERTIE CONTRAIGNANTE : 

Je classerai là, la force de l'habitude... à force de... (répéter, dire, faire) et force de persuasion.

 

LA PUISSANCE ET LE POUVOIR : 

qui peuvent aller jusqu'à la VIOLENCE. Epreuve de force. Force des Armées. Force de Frappe.


 

EN PHYSIQUE :

Ce peut être l'écrasement d'un matériau. Mais aussi, les forces d"attraction, les forces magnétiques, les forces opposées qui mettent un "système en équilibre" (l'univers : un voilier ne chavire pas quand les forces qui agissant sur la quille et celles agissant sur les voiles sont égales et opposées). 

Ces forces, en physique notamment, mais aussi quand elles concernent l'énergie, sont incontournables, elles font partie de la nature, elles s'imposent d'une façon flagante, c'est dans ce sens que l'on peut dire qu'elles sont majeures.
 

        C O M P L E X I T E (entre nous.... ce n'est pas simple)


Au sens élémentaire du latin, complexité vient de complexus, à savoir "co", tisser ensemble et "plexus", enchevêtrement, entrelacement.

La tapisserie faite d'une trame de points multiples, de fils différents et de couleurs différentes, donne une image très explicite de cette "imbrication" et cette "complexité".

Il est important de préciser que complexité n'est ni complication, ni enchevêtrement, ni redondance.



ENCHEVÊTREMENT  CREATIF
 

La pensée complexe est un concept philosophique créé par Henry Laborit et introduit par Edgar Morin. Pour ce dernier, il ne suffit pas de savoir séparer, mais il faut aussi apprendre à relier. C'est-à-dire, non pas seulement établir des connexions bout à bout, mais établir une connexion qui se fasse en boucle, ce qui lui permet d'être auto-productive. Pour Edgar Morin, à l'origine de la vie, il s'est créé une sorte de boucle et de machineries naturelle qui revient sur elle-même et qui produit des éléments toujours plus complexes et variés, qui vont créer un être sophistiqué, qui sera vivant.

C'est à partir de la pensée simple : deviner, préférer, croire, distinguer, analyser... que l'on arrive à la pensée complexe, à savoir proposer des solutions, créer des relations, chercher des critères, se faire une conviction, trouver des justifications. "Le tout devient la somme des parties". La complexité, c'est l'organisation de ce tout. 

On ne peut que faire un parallèle avec la démarche du diagnostic médical, qui est de faire une analyse puis une synthèse.



ENCHEVÊTREMENT  CHAOTIQUE
 

Mais une complexité mal organisée et mal pensée mène obligatoirement au chaos.

Nous avons vu plus haut que la force peut être créative, mais elle peut aussi être violence et dans ce cas, concernant la connexion en boucle, il ne faut prendre conscience que, puisque cette force agissant est "violence en boucle", elle peut amener à de graves extrêmes. (Exemple de l'escalade d'un conflit armé). 



DIFFERENTES NOTIONS DE LA COMPLEXITE
 

La complexité est une notion utilisée en philosophie, épistémologie, en physique, biologie, sciences, sociologie, informatique.
     * Epistémologie vient du grec "episteme : connaissance, sciences" et "logos : discours"
     * Complexité algorithmique. Un algorithme, pour faire simple, je crois avoir compris que c'est une suite finie et non ambiguë, d'instructions permettant de donner la réponse à un problème.
     * Complexité de Kolmogorov en informatique : Un texte compressible a une faible complexité et contient peu d'information.
     * Complexité en physique : Un système est complexe lorsque beaucoup de ramification le composent, mais en fait, puisqu'en le décomposant il devient simple à comprendre ! C'est tout le contraire de l'inextricable.

     * Complexité en biologie : Les systèmes vivants sont un modèle de complexité. Il y a deux grands principes, celui de la juxtaposition et celui de l'intégration.  Georges Chapouthier donne comme exemple la mosaïque ; chaque tesselle conserve ses caractéristiques, alors que l'ensemble crée une oeuvre d'art. (On en rapproche la tapisserie déjà citée).Il en va de même avec le vivant : les cellules souches deviennent tissus, organes, d'une infinie variété, etc. ...
     * Notion du nombre et de l'indépendance des parties : Par définition un système complexe est composé d'un grand nombre de parties simples, à savoir, les particules, les ions, les molécules, les atomes, etc. ...
     * Une remarque intéressante :
         -  L'étude du mouvement d'un corps rigide solide est relativement facile. Les particules sont solidaires les unes des autres ; elles bougent toutes ensembles de la même façon ; le solide en mouvement se déplace dans un seul bloc, dans le même sens.
         -  Mais si on étudie les vibrations du solide, c'est beaucoup plus compliqué parce que chaque particule a un mouvement différent des autres.
         -  De même pour l'étude d'un mouvement d'un fluide, il y a beaucoup de variante et de paramètre à étudier et à mettre en jeu, que dans le mouvement simple d'un solide.
         -  AU TOTAL : La connaissance précise d'un système complexe fait intervenir l'idendification et la détermination des paramètres. Edgar Morin, dans la " l'introduction à la Complexité ", note la capacité que la complexité a, à se remettre en question..., ce qui est l'objectif des chercheurs. La complexité réside en l'entremêlement de plusieurs paramètres qui influent sur les autres.



                                   C O N C L U S I O N

Il faut admettre que sans la simplicité, la complexité n'existerait pas. J'irai jusqu'à dire, qu'il y a complexité entre les deux. Mais en contre-partie, la simplicité seule stagnerait ; elle n'avancerait pas... C'est l'organisation des corps simples entre eux qui permet et qui provoque l'action et le progrès. Les corps simples, en interagissant entre eux de façon plus ou moins complexe, ont permis de progresser. La meilleur preuve en est, que les premiers êtres uni-cellulaires vivants, n'ont eu qu'une idée, qu'une volonté (et ceci de façon instinctive et infaillible...), celle de se diviser et de se regrouper pour devenir des éléments complexes et de plus en plus sophistiqués, (on ne peut avoir de meilleurs exemples concrets que l'oeuf et la poule, l'ovule et le foetus...).
Si l'on revient à la définition " complexus ", je donnerai trois exemples très différents :
     * Le premier purement matériel : Une tapisserie des Gobelins ; c'est l'intrication et la multiplicité d'unités simples, tels que points, fils, couleurs, qui réalisent le chef-d'oeuvre.
     * L'un, vivant : Le cerveau qui est le parangon de la complexité productive.
     * En physique : L'univers et les galaxies.
C'est dans ce sens que l'on peut dire que la complexité est une force majeure.

Je conclurai sur deux citations :
     * Edgar Morin : " la complexité est auto-productive ".
     * Karl Marx : " l'ensemble des forces physiques et intellectuelles est ce qui permet la production ".
 



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        Compte-rendu de la séance du 08 Septembre 2013


LE REEL SE REDUIT-IL A CE QUE L'ON PERCOIT?

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                                  D é f i n i t i o n s    
 

                                    L E     R E E L 

C'est ce qui existe vraiment... ou qui a existé et qui s'oppose au rêve et à l'illusion. Quelque chose qui existe en soi, indépendamment de moi, et qui m'envoie telle ou telle sensation perçue. Le réel est considéré comme un concept objectif, absolu...  " Soit ce quelque chose est réel... soit il ne l'est pas ! 

Le réel est concret, physique, visible ou invisible, capté par les cinq sens. Le réel peut-il être invisible et impalpable, ressenti de l'intérieur (sentiments...,    idées..., pensées...) ?

On oppose en général à cette réalité, l'apparence... Mais l'apparence peut-elle être vrai... ?  On dira : Untel a l'air honnête. La réalité peut-elle être fausse... ?  On dit que l'habit ne fait pas le moine.


 

                               P E R C E P T I O N 
 

PER... ne veut pas dire à travers mais "parfaitement", "complétement". ...CEPTION : a pour origine "capere" c'est-à-dire "prendre"... La perception est donc ce que nous captons immédiatement par les sens, ce qui nous apparaît de la réalité. (Par exemple : je vous vois et j'ose espérer que vous n'êtes pas une illusion... encore que...).

On distinguera la perception que l'on se fait du monde "extérieur", et la perception qui se fait en nous, dans notre "monde intérieur". La perception permet d'accéder au REEL :  C'est grâce à la perception que la réalité apparaît, et le plus facile à percevoir, c'est le concret.

Je me cogne à un pied de table et je me casse un orteil, c'est concret. La radio confirme la fracture. La douleur me confirme que je me suis heurté à quelque chose de palpable et de dur... ce n'était pas une apparence !

Quand on ouvre les yeux, la réalité des choses s'impose à nous.

Percevoir, c'est aussi pouvoir se faire une opinion


 

                     C O M M E N T  p e r ç o i t - o n ?
 

Pour percevoir, un individu organise, dans son esprit -selon certaines règles- la diversité des données perçues. La perception se fait toujours du point de vue du sujet... Elle ne donne accès qu'à des connaissances subjectives... ce qui n'exclut pas qu'elle donne accès à la connaissance ou à la vérité... 

Prenons l'exemple de la vue : l'objet s'inscrit sur la rétine, qui transmet au cerveau, qui interprète ce que l'oeil lui transmet... Il y a donc : identification, assimilation, interprétation, en quelque sorte une "digestion"... 
- soit par reconnaissance de ce que l'on a déjà vu,
- soit par construction d'un élément nouveau que l'on assimile à sa manière à soi...

Nous percevons par les cinq sens... donc ce que je "vois"... ce verre de bière, je l'interprète aussi par rapport à la palpation, l'odorat, le bruit que l'objet peut émettre si je tape dessus, éventuellement son goût... Je sens, je respire un courant d'air par ma peau, mes poumons...  


Mais nous ne percevons pas que par les cinq sens bien définis, nous percevons aussi, par tout notre corps, tout notre "être" : un air de musique nous fait danser.

La perception n'est pas un acte de pensée, de souvenir ou d'image, ni un signe, mais ce sera grâce à la pensée, le souvenir ou l'image, que la perception sera interprétée. 

Nous percevons les choses dans leur environnement... Et nous avons la capacité de les "détacher" de leur environnement.

  

                              L E S     L I M I T E S 
 

La perception peut ne saisir qu'un aspect, qu'un profil, qu'un côté de la chose.

 

Notre vision bute contre les murs, se borne à l'horizon... Ce qui s'étend au-delà d'une certaine distance, se distingue de moins en moins, au fur et à mesure de l'éloignement... d'autant plus, s'il y a de la brume...

La réalité peut être DEFORMEE : 

Exemple classique du bâton bien rectiligne, plongé dans l'eau et qui paraît être en ligne brisée... Les sens peuvent donc nous tromper et déformer le réel.

Le soleil "semble" 
tourner au tour de la Terre...

L'arc-en ciel nous prouve que la lumière n'est pas "blanche"... etc.

Les ovnis... une réalité qui nous échappe... ininterprétable dans le cadre de nos connaissances actuelles !

Les malvoyants et les malentendants perçoivent différemment de nous et perçoivent beaucoup plus de choses que nous le soupçonnons.



 

      INTERPRETATION  de ce que les sens nous transmettent

 

Donc de ce que l'on perçoit par les différents sens, est transmis, au cerveau, qui en fait son INTERPRETATION.

Il y a les risques d'erreur :

On voit des étoiles dont on sait qu'elles n'existent plus...
 

Comment être certain que notre interprétation est la bonne ? 

Exemple évident des témoignages, qui sont souvent différents ou contradictoires... pour une même scène vue.

N'y a-t-il pas d'autres interprétations possible ?

Y a-t-il plusieurs réalités ? Plusieurs vérités ?

On peut interpréter par déduction :  la présence de fumée laisse supposer qu'il y a le feu... le roseau qui plie... les feuilles du chêne qui s'agitent sous la force du vent...

 

Il y a les mauvaises perceptions :
     - Les troubles sensoriels d'origine physique ou psychique.
     - Percevoir par rapport à ce que l'on croit, c'est l'obscurantisme.  
     - Prendre ses désirs pour des réalités... serait plutôt de la naïveté.
     - Percevoir sans aucune objectivité, cela relève de la mauvaise foi. 
     - Ou tout simplement être sous influence aveugle... en étant incapable de discernement personnel... c'est l'addiction.
  

 

 HALLUCINATION du domaine de la pathologie, c'est une psychose

 

Nous ne faisons que la citer. Elle est différente de la mauvaise perception. C'est une fausse représentation mentale, que l'on aurait tort de prendre pour une perception... C'est un peu "le comble de l'illusion" ! 


 

 Que faire des SENTIMENTS ? c'est-à-dire notre sensibilité intérieure
 

Sentiments, idées, pensées, tout cela est réel et pourtant ne se voit pas.

Une peine de coeur fait souffrir dans son corps... On pleure, on a mal dans sa chair, autant que la fracture d'un orteil. Le coeur "saigne"...

La perception en soi, elle, "n'éprouve rien".  Elle est insensible, et c'est la façon dont on la perçoit qui nous fait réagir et que nous fait éprouver des ressentis.  Il  existe  donc  un "monde EXTERIEUR" à l'individu et un "monde INTERIEUR",  qui sont l'un et l'autre bien perçus et tout aussi réels. Ce monde intérieur représente une sensibilité particulière une sorte de sixième sens ? 
 


 

                     Qu'en est-il des ILLUSIONS DES RÊVES ?

 

Comment être certain que nous ne sommes pas trompés par les apparences... En effet, la réalité peut nous paraître déformée sans pour autant nous tromper... C'est une illusion d'optique et là, nous ne sommes pas dupes ! La raison, le raisonnement, la science nous démontrent que la réalité est bien réalité, même si elle est perçue "différemment". Nous savons par la raison que le bâton est bien droit... On pourrait dire que le raisonnement "redresse" le bâton.

La réalité est-elle objective ? La perception est-elle le reflet évident de la réalité extérieure ? L'interprétation que l'on en fait est-elle subjective ? 

Rappelons que les numéros de magie, ne sont que des tromperies habiles de la part des magiciens...

L'illusion peut aussi nous entraîner vers le déchantement. Elle peut être décevante.

 

Voir, sentir, palper, goûter, entendre, consiste à recevoir une information... Percevoir, c'est lui attribuer un certain sens, une certaine valeur...

Quelle est la part d'objectivité dans cette attribution ?

Percevoir une chose est-ce croire ou penser quelle existe ?   

En dormant nous faisons des rêves. Nous créons des rêves (c'est tout de même une réalité). Mais le rêve est impalpable et s'évanouit facilement, s'oublie souvent.

Le voyage sur la Lune longtemps une fiction est maintenant une réalité !   

Notre imagination nous entraîne dans un espace sans limite celui de l' A R T... Création de romans de fictions, d'ouvrages d'art, musique, peinture, poésie. Ce sont des réalités qui font rêver...  

 

         Tour d'horizon succinct de quelques philosophes

 

- POUR BERGSON : "La perception est originairement dans les choses plutôt que dans les esprits, hors de nous plutôt qu'en nous". Mais la présence en soi l'épreuve de soi est la condition sans laquelle l'accès à la réalité ne serait pas. "La perception mesure notre action possible sur les choses et inversement, l'action possible des choses sur nous".

On ne perçoit que ce qui nous intéresse, dans le cadre de l'action présente. Donc nous ne percevons qu'une infime partie de la réalité.

On en rapprochera la "loi de l'intérêt" de Pierre Jamet.

- POUR BERKLEY : "Être, c'est être perçu". On ne peut pas savoir la réelle essence des choses, mais seulement les idées et les sensations que nous donnent les choses... 

- POUR DESCARTES (et MALLEBRANCHE)"Je pense donc je suis". Descartes assimile la perception à une pensée. Il ne se lasse pas d'affirmer la supériorité de l'intellect sur la perception sentorielle. Les sens ne nous apportent aucune certitude. Ce que je perçois est médiatisé par mes sens, en conséquence suis-je sûr que ce que je perçois corresponde à la réalité ?

On peut douter de tout ce que l'on perçoit... Seule la pensée amène la preuve de son existence... La sensation n'est qu'une impression... Par exemple : "je dis l'eau est tiède, le sac est lourd" alors que quelqu'un d'autre trouvera l'eau froide et le sac léger...

La reconnaissance d'une chose est l'effet d'un acte et cet acte, immédiat, est le fait de la pensée (exemple du morceau de cire) : devant un morceau de cire à l'état solide, consistant et de la cire fondue qui s'étale en flaque coulante, c'est bien l'entendement qui indique qu'il s'agit du même objet ayant les mêmes propriétés.

- POUR KANT : Les sens ne trompent pas parce qu'ils ne jugent pas du tout. Ce qui fait retomber l'erreur à la charge de l'endentement.

- POUR PLATON : C'est la réalité matérielle qu'il faut mettre en cause. Le monde physique et matériel n'est qu'apparence... Seules les idées sont réelles car elles sont éternelles, tandis que la matière est corruptible. Ce qui est imparfait et qui meurt, existe moins que ce qui est parfait et qui demeure. Les images ne sont que des copies, qui spnt elles-mêmes des copies imparfaites d'une réalité essentielle : "l'idée". (Allégorie de la caverne).

- POUR SARTRE : La perception n'est susceptible d'aucune connaissance intuitive. Il donne l'exemple d'un tapis laineux, rouge, dont il ne voit qu'une face, même si sa conscience peut en prolonger l'imagination... et deviner le dessous du tapis.

- POUR MERLEAU-PONTY : Sentir, c'est savoir que l'on sent et savoir, c'est percevoir.


 

                                 C O N C L U S I O N
                        ( J'exclue volontairement la question sur l'existence de Dieu ) 

Que serait l'expérience sans la perception des sens ? Si notre perception du réel est notre pain quotidien... le réel se réduit-il à ce que l'on perçoit ? Nous pouvons affirmer que la perception n'est pas que sens et sensation ... elle  est  aussi conscience. Elle est capable d'aller au-delà du réel visible.  Elle donne accès à d'autres connaissances. L'existence du vent est une certitude bien qu'on ne le voit pas...

 

La science, elle-même, nous prouve le rôle de la perception d'une façon concrète, par l'utilisation d'instruments de mesure, examens de laboratoires, et également microscopes. Microscope sera le mot clé de ma conclusion, puisque son invention permet de prouver qu'il y a bien un réel "invisible". 

Avant le microscope... la réalité se limitait à ce que les sens seuls nous permettent de voir... Cet instrument de plus en plus sophistiqué, permet de voir de plus en plus petit... Aux microscopes on peut aussi assimiler les téléscopes géants des observatoires qui permettent de voir de plus en plus loin... Ainsi les limites de la perception sont repoussées bien au-delà de notre "petit monde" et notre petite sphère.

Le Dr Semmeweis (avant Pasteur) a sacrifié sa vie (au sens propre du terme), pour prouver l'existence de "petites bêtes, les microbes" auxquels la Faculté de Médecine refusait de croire... parce qu'elle ne les voyait pas !

 

Pour conclure, l'ART ne constitue-t-il pas un moyen d'étendre le champ de nos perceptions et n'est-il pas une réponse possible à notre question, puisqu'il nous invite à percevoir au-delà du réel et de percevoir le réel, autrement ? 

"L'air que l'on respire et que l'on ne voit pas, ou plutôt que l'on voit à travers la risée de l'eau ou le mouvement des branches, que l'on entend, rapporté par le bruissement des feuilles, le sifflement des roseaux... L'air doux que respire les gens que l'on aime, l'air serein du bonheur, l'air vicié de l'ennui... L'air irrespirable du mensonge et de la haine ! L'air s'imprègne-t-il de sentiments comme de parfums ? L'air s'imprègne de ce qu'il baigne, la beauté, les couleurs, les oiseaux, les bourgeons, le printemps. L'air imprègne de tout ce qu'il hume. Il est lourd de nos larmes comme un jour d'averse, cristallin de nos rires aux rayon de soleil..."

Extrait de : "Le Naufragé de Kabylie" (Médaille d'argent avec mention de l'Académie Internationale de Lutèce AIL 2013 et 1er Prix du Jury de l'Academia Internazionale Il Convivio 2012). Claude Plocienak / ED. L'HARMATTAN

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          Compte-rendu de la séance du 28 Avril 2013

 

          A QUOI RECONNAÎT-ON LA VERITE ?

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A) QUELQUES DEFINITIONS :
 

      VERITE : DEFINITION plusieurs façons de l'exprimer. 

     -  Une idée, une hypothèse, un élément de connaissance ou une affirmation, une hypothèse, un élément de connaissance ou une affirmation, un discours "vrai", c'est-à-dire en conformité avec la réalité.

       -  Rapport de conformité avec la cohérence de la pensée.

       -  C'est la connaissance qui chercherait à être conforme au réel.

       -  Connaissance reconnue comme juste, conforme à son objet et possédant à ce titre une valeur absolue.

        -  Adéquation entre la réalité et l'homme qui la pense.

Cette connaissance conforme au réel... implique la notion de LUCIDITE mais aussi d'EVIDENCE et de COHERENCE.

 

        RECONNAÎTRE : DEFINITION

            -  C'est affirmer... ce qui existe, ou n'existe pas.

       - Dans notre cas "reconnaître" s'entend dans le sens de : admettre, parvenir, accepter comme vrai, comme incontestable... Il faut qu'il y aie un accord entre le jugement et la réalité. (voir aussi le sens "avouer")

             -  Reconnaissance s'oppose au criticisme, ou à l'idéalisme. 

 

             Dans le rationnel : Les SCIENCES et MATHEMATIQUES...
Les preuves sont  irréfutables. Composition d'une cellule, existence des atomes, la Terre tourne autour du Soleil, etc. ...
         * Vérité de la JUSTICE qui ne devrait plus admettre l'erreur et qui est basée sur l'intime conviction à la suite de l'étude des preuves.
            * Dans l'irrationnel : la RELIGION, c'est le domaine de la FOI. Cela peut impliquer une notion de soumission et de d'acceptation.
            * Quelque part, la vérité implique aussi une idée de BEAUTE.

          Avant de parler de vérité, il fait définir LA CONNAISSANCE  la connaissance étant l'activité par laquelle l'homme cherche à comprendre la réalité. Le résultat de cette recherche, c'est le SAVOIR.

           La CONNAISSANCE se présente sous deux aspects :
          - Elle est subjective... Connaître une chose consiste d'abord à avoir une opinion sur elle.
            - Elle est objective... Quand on essaye d'apporter au mieux une définition plus conforme à son objet.

La vérité est ce à quoi l'esprit peut et doit donner son ressentiment. La connaissance chercherait à être conforme au réel.

                Définir aussi le "QUOI ?"


 

B) EST-IL FACILE DE RECONNAÎTRE LA VERITE :  N O N

Il est difficile de déceler la vérité... au milieu de l'erreur ou de l'illusion, du faux ou du mensonge.

      * ERREUR 
ou L'ILLUSION : simple déficit de connaissance ou étourderie facilement décelable, est relativement peu trompeuse.

     * MENSONGE : plus gtave. Engage une notion d'entêtement et de volonté négative... Perdure au-delà de la mise en évidence du faux.

    * Ou encore : la vérité, n'est-ce pas simplement ce que l'on a envie d'entendre.

 

C) QUELLES RAISONS FONT QUE L'ON NE VEUILLE PAS RECONNAÎTRE LA VERITE ?


         * L'AVEUGLEMENT : Il arrive que nous ne voyions pas la vérité, alors qu'elle nous crève les yeux (la naïveté, l'imbécilité, la perversité de la psy humaine...)
           - soit... l'aveuglement est sincère. On ne voit pas, donc on se trompe involontairement, c'est une mauvaise interprétation.
           - soit... l'aveuglement de celui qui ne veut pas voir. Il ne veut pas accepter la vérité et lui préfère  autre chose. Pour quelles raisons ?

         * LA MAUVAISE FOI : L'homme, par nature, n'aime pas admettre qu'il a tort...
     
         * On peut y rattacher l'EGOÏSME : L'homme voit d'abord ce qui est son intérêt...

        * L'AMOUR PROPRE et L'ORGUEIL peuvent l'emporter : l'individu refuse l'idée de se tromper parce que cela implique une remise en question de soi-même, ce qui n'est plus forcément agréable (un 
exemple littéraire : le "Sequestré d'Altona" où les prisonniers de la caverne de Platon refusent de croire celui qui s'est échappé et qui a vu "autre chose" et "autrement"). 


              *  L'IGNORANCE et L'ESPRIT RETRECI : Galilée et Vasco de Gama, Pasteur, Semmelweis...

             *  On peut y rattacher un ESPRIT FAIBLE, EMBRIGADE.

             *  LE DOUTE : en effet, même les évidences peuvent être trompeuses et la vérité peut se cacher dans les contradictions d'opinions (c'est le cas des sceptiques).

 
       *  Sans compter le rôle que peuvent jouer LES CONVENTIONS SOCIALES (le film de Georges Lautner avec  
Bernard  Blier et Danièle Delorme : "Le 7ième Juré")


Donc, objectivement :

     * la vérité n'est pas toujours facile à cerner dans la mesure où nous recevons des milliers d'informations dans lesquelles il faut faire le tri... on doit donc se poser la question de savoir quels sont les informations fiables et celles qui ne le sont pas ?

     * Il semble impossible d'entreprendre la recherche de la vérité en s'appuyant sur la seule RAISON :
- la vérité n'est pas évidente
- l'homme n'aime pas admettre qu'il a tort
- l'homme préfère souvent ne voir que son propre intérêt.

D) L'AVIS DES PHILOSOPHES : le projet de recherche de la vérité est constitutif de la réflexion philosophique.

     * Socrate en conversation avec Marc-Antoine :

Marc-Antoine : Pourquoi croyez-vous que la vérité est universelle ? Pourquoi croyez-vous que la vérité peut être atteinte par la raison ?

Socrate  :  La vérité est universelle alors que le mensonge est personnel et restreint à notre humaine mesure. L'univers ne ment pas. PAR EXEMPLE : J'égare le petit cordon qui noue ma tunique à l'épaule. Je cherche, je furète, rien... Il y a confusion complète de mes sens et de mon souvenir... C'est alors que je fais entrer en jeu ma raison. Je me calme, j'élimine un par un tous les endroits où le petit cordon a pu finir... par étapes méthodiques, et sans connaissance à mes impressions et à mon humeur. Je finis par le retrouver... S'il en est ainsi de la recherche du plus petit cordon... pourquoi n'en serait-il pas de même des lois, profondément cachées, de l'univers et de la conscience ?    

 

       * Pour Platon :

Le projet de recherche de la vérité se formule autour de trois idées :
       - 1°) Ce projet a un sens. C'est un effort de l'esprit humain pour parvenir a une authentique vérité et il peut être couronné de succès.
          -  2°) Une vérité est vérité... si celui qui l'énonce ne se répète pas comme une perroquet, comme un savoir étranger. On enseigne pas la vérité comme on remplit un vase vide. C'est un véritable "accouchement de l'esprit"... Il faut la retrouver comme "au fond de soi", c'est-à-dire se l'approprier.
         - 3°) La vérité se définit par sa permanence et son universalité et en cela ne doit nullement se confondre avec la relativité et l'inconstance des opinions humaines... Il faut donc distinguer vérité et connaissance.

     * Pour Saint Thomas d'Aquin :


La vérité est une correspondance ou une adéquation entre entre l'intelligence qui conçoit, l'esprit et la réalité.

     * Pour Descartes :


La vérité se reconnait à l'évidence... Elle se trouve dans une sorte de démarches vécues... Il s'agit de savoir sur quelles bases nous pouvons établir des connaissances vraies. Un fondement étant une connaissance de départ ou un premier principe, à partir duquel découlent toutes les connaissances possibles, c'est-à-dire la vérité. Car la vérité est l'adéquation de nos pensées avec la réalité. Ce qui est vrai est nécessairement réel...

     * Spinoza va dans le même sens
 

La vérité se montre d'elle-même par sa seule clarté.

     * Leibnitz s'oppose à ce raisonnement

L'évidence est un critère peu fiable, trop subjectif... du fait que la représentation d'une idée s'accompagne d'un sentiment de certitude... Mais quel crédit apporter à ce sentiment ? Comment peut-on distinguer l'évidence des faux-semblants ?

     * Nietzsche

Chez Nietzsche, la recherche de la vérité peut nous anéantir ou nous faire basculer dans la folie.

     * Chez Sartre,
 la révélation de la vérité aboutit à l'absurdité.

C'est ma mort des illusions et la constat de la finitude humaine, qu'il trouve lamentable... Du coup, pour lui, rien ne peut nous attirer vers la vérité... Pour lui : "il faut que les hommes continuent d'entretenir des illusions, car ce sont elles qui les feront vivre !" (cf :"Le Sequestré d'Altona")

     
* La philosophie orientale, qui cherche, elle aussi, la vérité, est aussi une pensée nihiliste, en prétendant que tout n'est qu'illusion". Elle pense que par l'ascétisme et la transmigration... l'homme fini, peut gagner l'infini.

     * Pirendello  "A CHACUN SA VERITE"
Le travail de Pirendello a été constamment consacré à la recherche sur la vérité et le rapport entre la "vérité raisonnable (réalité)" et la vérité socialement admise, mentalité sociale et personnalité individuelle. Il a un sens du paradoxe et un sens de l'absurde savoureux. Pirendello est un dévastateur implacable des conventions de la société.
      
     * DANS LA BIBLE, le mot hébreu qui se traduit par vérité, est lié à un verbe qui veut dire "supporter, soutenir, établir" avec l'idée de solidité, de fidélité. Il est appliqué à des faits qui peuvent être appréciés pour être vrais ou faux. Mais il peut être attribué à une personne : être vrai, c'est être droit, honnête, authentique, sûr, fidèle, juste, homme de parole. Ce serait un attribut fondamental de Dieu...

E) PEUT-ON CONNAÎTRE LA VERITE ?

La recherche de la vérité est la préoccupation essentielle de la philosophie ! 

Elle n'est pas un FAIT ETABLI !

La Vérité est toujours instance de recherches. La constatation demande des preuves, et ceci implique la notion d'exigence, d'honnêteté vis-à-vis des autres mais aussi vis-à-vis de soi-même... en d'autres termes de la bonne foi et une intégrité morale.

Elle n'est pas un FAIT ETABLI...

Et ceci est d'autant plus valable, que la vérité scientifique qui, elle, évolue avec le progrès technique qui ouvrent de nombreux horizons et font découvrir des univers jusque-là inconnus.

* Pour pouvoir reconnaître la Vérité, il faut donc accéder en premier lieu à la CONNAISSANCE;

* C'est-à-dire qu'il va falloir se faire une OPINION (vérité prétendue) au milieu de "certitudes toutes faites" ou de "fausses certitudes" et d'incertitudes, tout en se méfiant et en gardant une certaine distance par rapport au LANGAGE qui, peut être lui même ambigu ou orienté... Toute utilisation du langage est la traduction
 d'une opinion...


* Nous nous devons reconnaître que la variabilité des opinions est une constatation évidente.


F) QUELS SONT LES CONDITIONS QUI RENDENT POSSIBLE LA CERTITUDE;

* Cela peut être la constatation d'une COHERENCE. Une théorie scientifique sera "vraie" si les positions qui la constituent forment un ensemble cohérent, c'est-à-dire si elles sont compatibles entre elles.

* Tenter de différencier le "vrai" du "réel" :
                 
- Ce qui est vrai est-il forcément réel ?
                 - Ce qui réel est-il forcément vrai ?
(exemple du bijou en or et du bijou plaqué-or : le plaqué-or est "faux", mais le "plaqué-or" est une réalité)

* Est-il seulement possible d'accéder à la certitude ?
Les mathématiques et la science apportent des expériences, des constatations, des preuves, des calculs INCONTESTABLES (ce qui ne veut pas dire qu'elles ne pourront pas évoluer lors de nouvelles découvertes). On doit donc convenir que la vérité n'est pas obligatoirement un concept figé.


G) Quelles sont les PRECAUTIONS à prendre POUR NE PAS TOMBER DANS L'ERREUR ?

Aussi paradoxal que cela puisse paraître :
     * il faut douter. Comment, en effet, départager le vrai du faux et le douteux de certains si je ne soumets pas mes propositions à l'examen. Le doute est donc une étape nécessaire de la fondation des savoirs.
     * comparer, ne pas se précipiter...
"Si, donc, on veut sérieusement chercher la vérité, il ne faut pas l'appliquer à une seule science, elles se tiennent toutes entre elles et dépendent mutuellement l'une de l'autre... Il faut songer à augmenter ses lumières naturelles, non pour pouvoir résoudre telle ou telle difficulté, mais pour que l'intelligence puisse montrer à la volonté, le parti qu'elle qu'elle doit prendre dans chaque situation de la vie... Celui qui suivra cette méthode, verra qu'en peu de temps il aura fait des progrès considérables..."


H) EST-IL NECESSAIRE ET INDISPENSABLE DE CONNAÎTRE LA VERITE ?

* L'homme cherche à se prouver qu'il est différent de l'animal.
* Ce peut être une question de DIGNITE DE L'HOMME.
* Comme l'homme a besoin de croyances, c'est peut-être un besoin interne à l'homme une dérive de la recherche d'un Dieu ou l'inverse ?


                                            C O N C L U S I O N

Pour chacun d'entre nous la "vrai vérité"
 est quelque chose que l'on s'approprie pour en faire notre intime conviction : celle-ci se base sur ce que nous savons. Ce qui nous amène à réfléchir sur notre ORGUEIL, notre IGNORANCE ; ce qui devrait nous rendre plus MODESTE ! D'où la nécessité de faire preuve d'une bonne dose de BON SENS.




        

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         -  A u t r e s   s u j e t s   t r a i t é s  -
 

                   Compte-rendu du 20 Janvier 2013.

          SUJET : "Intellectuel est-il toujours synonyme d'Intelligent ?"

          (Intellectuel : activité de l'esprit. Intelligent : capacité d'adaptation).

Le débat a traité en priorité "l'Intelligence". Définition du dictionnaire :
     .1) Faculté de comprendre, de donner un sens. Capacité à gérer l'information   de l'instant.
     .2) Aptitude à s'adapter à une situation. Choisir à chaque instant comment la solutionner au mieux en fonction des circonstances.   Hiérarchie du savoir-faire, progressivement acquis par l'individu.

L'Intelligence concerne :

     .1) En premier les Comportements réflexes.
   .2) Et en second les Comportements concrets liés à une intelligence pratique qui est également l'apanage des animaux supérieurs.  Comme l'Homme possède en plus de la pensée logique, celle de l'abstraction, il va se considérer comme supérieur.

Mais si le Cerveau traite ses informations à chaque instant, comment ce traitement "INSTANTIEL" et "TEMPOREL" de l'information fonctionne-t-il ? C'est ce que le débat du 20 Janvier, au Falstaff, a abordé.

Déroulement de la soirée :
Le discours houleux des uns et des autres s'est passée en majeure partie sur le mode de l'affrontement. Le siège de l'Intelligence fut proposée comme situé hors du cerveau et donc de nous-mêmes, participant à une harmonie universelle, nous connectant les uns aux autres. Cette éventualité a poussé les esprits vers le spiritisme, la parapsychologie et le pouvoir absolu du cerveau, aidé ou non par des éléments extérieurs, lui permettant d'exalter les capacités de l'organisme pour le rendre, sinon invincible, du moins tout puissant vis-à-vis de son corps.

 

Furent évoqués les médiums ploiciers américains, payés très chers pour retrouver des indices invisibles. Les contradicteurs argumentèrent sur le fait que les statistiques ne voulaient rien dire, car les résultats étaient dus au hasard. Il fut rétorqué que si les résultats n'avaient pas été probants, la police n'aurait pas créé ce service.

Le discours était bloqué par l'impossibilité d'utiliser des raisonnements non dualistes. En effet seule la pratique des compléments du dualisme permet de comprendre grâce à une intelligence ouverte que les visions des uns ne sont pas forcément le contraire de celles des autres. Une chose appelée "A" peut devenir à la fois : "A+ et A-" et "A et NON-A". Une chose doit pouvoir enfin être ressentie comme étant à la fois cette chose, son contraire et sa négation.

 

Avec cette nouvelle vision l'individu non éduqué pour cela au départ se retrouve sur la marche du dessus. En effet, on peut échapper à une proposition en visualisant à la fois cette proposition, son contraire et sa négation, ouvrant ainsi son cerveau vers l'infini, le néant devant réel. Sans être forcé de croire "OU" de ne pas croire, l'opinion d'autrui n'est pas saisie comme contraire à la sienne, mais nuancée vrai et fausse en même temps, faisant sauter le doute pour le remplacer alors par un enrichissement.

Finalement il vaut mieux dire : " Je préfère penser comme cela", plutôt qu'affirmer : "Je crois que...".

La phrase la plus ouverte sera humblement en ce cas : "Je ne sais pas", tout en englobant les deux certitudes contraires. C'est la raison pour laquelle le débat resté sur des certitudes de part et d'autre totalement opposées, ne fit pas avancer le sujet.


 

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                         Compte-rendu du 10 Mars 2013
     

                  SUJET : "Comment accepter les Philosophies nouvelles ?"

 

Pour accepter une chose nouvelle, quelque soit cette chose, il faut d'abord vouloir accepter le danger de l'inconnu et quitter le confort de l'habitude.

 

En ce qui concerne le confort quotidien, à par les aventuriers dont c'est le leitmotiv vital, c'est plutôt dur de tout risquer pour une hypothétique découverte qui n'est pas forcément réconfortante. Mais lorsque ce lâcher-prise concerne les convictions idéologiques et philosophiques qui, soi-disant, dirigent toutes les sociétés, l'idée seule confine au sacrilège.

En admettant le problème résolu, passons à l'idée que peut se faire le lambda ordinaire de la philosophie.

Pour lui, si la rage le prend de s'attaquer au problème, pour comprendre ce qu'est la philo, et pour peu qu'il ait la force de lire plus de trois mots parlant d'autre chose que la hausse des prix, du sport et du programme télé de la soirée, il ira droit, par exemple, au Petit Larousse et s'attaquera à la définition :

Philosophie du grec "philos / ami" et de "sophia / sagesse", est sur diverses descriptions, celui qui étudie cette fameuse philosophie, c'est-à-dire en somme : "L'étude de toute connaissance rationnelle, quelle que soit son objet".


Mais ce n'est pas tout. C'est aussi : "L'exercice de la raison dans les domaines de la pensée et de l'action". Et encore : " La réflexion sur le sens de la légitimité de toute pratique, scientifique, éthique, politique, etc.", sans oublier : " La concetion que l'on se fait des problèmes de la vie et du monde". Mais surtout dans l'esprit des gens, la philosophie sera, par réduction : " La doctrine propre à un philosophe célèbre, à une école; à une époque".

Si l'on se met à parler de philosophie nouvelle cela voudrait alors dire que ces nouveautés se targuent d'apporter, par exemple : "Une conception nouvelle des problèmes de la vie et du monde". Ou bien : "L'étude de toute connaissance autre que rationnelle". Ou encore : "Un autre exercice de la raison dans des domaines de la pensée et de l'action".

Mais sur quel point pourrait porter ces réflexions innovantes ? Tout d'abord sur ce que l'homme n'a encore jamais mis en défaut, par exemple la suprématie de la morale. Ou encore la volonté de penser, que face au "pour" ne peut se trouver que le "contre", coinçant ainsi tous les raisonnements dans un dualisme fermé.

 

Rien que ces deux volontés iconoclastes de vouloir toucher à ces tabous, va remuer les bases et ainsi proposer quelque chose de nouveau en philosophie entre autres.

Formulons dans l'ordre. Tout d'abord, par quoi remplacer la morale ? Par exemple par la logique et non par LES logiques de base des philosophies ? La toute simpliste logique basique de Monsieur de La Palisse : "Un quart d'heure avant sa mort, il était toujours en vie". Là, on se trouve devant une impossibilité de discussion. C'est LOGIQUE. Le discours se ferme.

La morale se moque bien de cela. Pour elle, soit les choses sont bien, soit elles sont mal. Pas d'alternative. Et là, on découvre que la morale est dualiste. Comme les sciences exactes pour qui les choses sontn ou vraies, ou fausses. Pour le calcul ce sera, ou plus, ou moins et en esthétique on aura : ou c'est beau, ou c'est laid.

 

Quant au binaire qui semble plus ouvert, il ne propose son ouverture que lorsque l'interrogé coche "non" en face de la question. Dès le premier "oui", le système se bloque.

Les bases d'une nouvelle philosophie devraient donc avoir au départ, au moins des systèmes de style "logique" "non dualiste", plus tous les autres capables d'apparaître par la suite. 

Une des compositions est étudiée depuis plusieurs années sous le nouveau nom d'Instantialisme. Le fondement de cette réflexion se base sur l'étude du traitement de l'information par le cerveau. Au lieu de considérer la conscience, se jugeant linéairement de façon continue, de la naissance à la mort, avec progressions et régressions évolutives, elle pose la vision de l'individu, fonctionnant comme un ordinateur, en l'instant, ici et maintenant.

 

Pour l'exemple présentons une NOUVEAUTE : le traitement d'information de l'information de l'individu dans l'instant.

La proposition d'information arrive. L'individu, pour le reconnaître, va la comparer à ses fiches classées en mémoire. Il procède par comparaison en différences avec ressemblances au cours de la montée d'une Courbe de Gauss qui représente ce traitement. Lorsqu'il décidera par arrêt d'anarchie que son information est créée, il se retrouvera au sommet de la Courbe et en commencera la descente pour remettre dans ses mémoires et dans une activité de déstructuration aussi fébrile que celle de la création, tous les éléments qui ont servi à cette création.

Puis l'individu, arrivé en bas de la Courbe, se retrouve en attente de l'arrivée de la proposition de la prochaine inforlation. En attente de création de lui-même, ou plutôt en latence, car il ne sait même pas qu'il attend. Le postulat devient alors :

 

L'individu crée à chaque instant sa propre projection dans un Univers créé par cette projection et en rétroaction commune, cet univers le crée. Mais le corollaire logique propose alors : " Si l'individu crée à chaque instant sa propre projection dans un Univers créé par cette projection, il est obligé de la détruire à chaque instant, pour pouvoir créer la projection suivante ".

Cette proposition d'une théorie de discontinuité de la conscience est beaucoup plus enrichissante que les théories de continuité proposées depuis le début des temps.

Avec ces trois nouveautés : - 1) Le Non-Dualisme en complément du Dualisme -   2) La Logique remplaçant la Morale - 3) La Discontinuité de la conscience, nous avons ainsi les bases de la création d'une nouvelle philosophie. 

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                       Compte-rendu du 19 Mai 2013
       
                         SUJET : "Comment améliorer l'écoute ?" 

   (Avec soi-même, avec les autres, avec des sociétés et des cultures différentes)

En premier temps, je voudrais aborder le sujet de façon basique, concrète, sémantique et non sous l'angle de la psychologie, ni de la psychanalyse, ni surtout de la parapsychologie, qui par son survol incontrôlable n'est pas ma tasse de thé, et même pas sur l'angle de la philosophie
, ce qui est un comble pour un café philo.

 

Tout d'abord, faisons le point : le monde actuel ne va pas bien. S'il allait bien, cela se saurait et cela dure depuis un bout de temps. Peut-être même depuis le début des temps. D'où cela vient-il ? Pourquoi ? Que faire pour faire changer les choses ? Vaste programme.

En premier temps, proposons l'idée que les incompréhensions, les conflits, les guerres, trouvent leur ferment dans le manque de respect que les hommes pratique trop souvent.

De plus, nous n'arrivons pas à bien saisir la portée de notre langage et de nos actions, parce que nous ne nous écoutons pas, ou peu, ou pas partout, ni tout le temps. Apprenons nous à faire l'effort de chercher à comprendre, au pas à pas, ce que signifie chaque information arrivant à notre cerveau. Comment aborder ce chaos ?

 

Evidemment la logique commande une plus grande attention, une meilleure écoute qui trop souvent n'étant pas bonne n'est pas claire. Mais en général nous n'aimons pas faire l'effort de chercher de chercher à solutionner un problème qui ne nous intéresse plus, ou pas, ou pas encore. Nous préférons rester passifs, les entiers balisés étant les plus confortables. N'oublions pas de surcroît, que lorsque nous sommes fatigués, énervés, déprimés, en colère, mal dans notre peau, nous ne pouvons pas avoir une bonne écoute.

Nous en arrivons donc au coeur de sujet de ce soir qui est : Comment améliorer l'écoute ? Voici toute de suite la définition première du dictionnaire. Ecouter : prêter l'oreille, accueillir, prendre plaisir à ...

Mais prêter l'oreille à quoi ? A ce que l'on pense, ce que l'on ressent, bref à soi-même ? Ou bien alors prêter l'oreille à l'autre, à son entourage proche, lointain et pourquoi pas, historique, avec témoignages plus ou moins fiables ? Deux écoutes sont donc à étudier. En premier l'écoute de soi, puis en second celle de l'autre. Laissons de côté, pour l'instant, la troisième, celle de la société avec ses points d'interrogation.

 

Donc la première écoute, celle de soi, nous demande d'une part de chercher à découvrir au milieu des groupes qui composent les sociétés, et d'autre part à nous reconnaître dans notre interaction avec notre environnement proche.

Cette étude va nous permettre d'éclairer un peu mieux nos comportements vis-à-vis des autres par rapport à nos envies corporelles, intellectuelles, spirituelles, affectives, etc.

Cette meilleure connaissance de nous-mêmes nous ouvre des portes. Ainsi nous pouvons devenir plus autonomes. Nous nous sentons alors beaucoup plus proches de nous. Placés enfin au centre de nos réflexions, nous ne sommes plus un pion jugé par des ensembles de politiques diverses, mais bien l'acteur principal de notre propre vie. Du coup, cette lucidité nous rend davantage responsables de nos actes et de nos pensées.

 

Vient le temps où nous allons devoir remplacer les "Droits de l'Homme", qui n'a jamais été qu'un voeu pieux, la torture et la peine de mort existant encore dans beaucoup de pays,  et non des moindres,  par le "Droit de l'Individu".  Celui-ci exige, si la personne est trop faible pour l'obtenir elle-même, de n'avoir ni faim, ni soif, ni chaud, ni froid, ni mal physiquement et moralement. Tout le reste étant du luxe, il n'a rien à réclamer d'autre.

Mais cette notion drastique est difficilement assimilable. L'être humain fonctionne souvent d'après des schémas extérieurs auxquels il n'adhère pas toujours. Cela crée en lui de redoutables contradictions.

Proposons de prendre le problème à l'envers. Ainsi, faisant partir ma réflexion de l'intérieur de moi-même et non plus de l'extérieur, je vais désormais aborder un langage nouveau,  plus concret et aussi moins assujetti à des formes de pensées ancestrales, acceptées avant même que j'ai pu les expérimenter.  Je cherche alors à me donner toutes les instructions nécessaires pour agir "au mieux", ici et surtout maintenant, en fonction des circonstances présentes.

 

Pour améliorer ces deux écoutes, vis-à-vis de soi et vis-à-vis de l'autre, il existe de nombreuses méthodes soit nouvelles, soit anciennes.  Plus   complexe va être l'amélioration de la communication avec les sociétés.  De quelle écoute va-t-il s'agir ? Déjà les sociétés entre elles, ne s'écoutent guère, même en temps de paix.

Elles écoutent d'abord leurs intérêts. L'individu a tendance à faire de même, mais s'il reconnaît que ce manque d'écoute peut lui coûter très cher et que, s'il est adulte, il ne peut se cacher derrière personne, ou presque. La donne pourrait changer.

La position des sociétés envers les individus qui la composent tient aux rapports de force entre les deux. Celle des sociétés face à des individus isolés se contente de traiter les litiges, ou les recherches d'entente, devant la justice. Dans l'ensenble, ces rapports ne sont jamais ni simples, ni chaleureux.

 

Pour en revenir à notre sujet, comment finalement améliorer toutes ces écoutes, que ce soit en globalité, ou au cas par cas ? Une seule méthode :

Chercher à se mettre à la place de l'autre, que ce soit ou bien intellectuellement, ou bien socialement mais aussi par charité ou par logique. Des outils existent, éparpillés, mais qui sont efficaces seulement pour des petits groupes. La liste,  pour l'instant, est exhaustive.

A partir de là, tout deviendra peut-être possible. Malheureusement la question est mal présentée,  car le noeud du problème se pose au départ,  concernant la façon dont les individus se positionnent face à leurs interlocuteurs. Habitués à raisonner de façon dualiste depuis des millénaires selon les principes aristotéliciens "identité, contraction et tiers exclu",  l'être humain considère l'autre  comme son adversaire, dès l'instant où les propos de celui-ci sont contraires aux siens.

 

Or le non-dualisme est une notion si opposée à nos fonctionnements ancestraux occidentaux qu'il nous est impossible de voir que le "Non", signifie ouverture au lieu de fermeture. Le "Contre" veut alors dire : différence et non opposition.

En effet, dire à quelqu'un : "Je pense le contraire" apporte un vrai enrichissement à celui qui est contredit et non pas un affront. Cette ouverture vers ailleurs est un cadeau menant vers des découvertes infinies que nous voulions ne pas  affronter. Cette proposition non-dualiste qui parle de refus  comme  une  ouverture,  définit l'objet "A" non plus en tant que plus ou moins, mais soit comme "Plus Et Moins" à la fois, ou "Ni Plus Ni Moins" ou bien encore comme égal à "Zéro", à "l'Infini", au "Néant".

Dieu,  dans ma pensée,  arrive à exister et à ne pas exister à la fois.  Et je peux en même temps y croire et ne pas y croire. Il en devient alors encote plus puissant et ma pensée avec LUI s'échappant vers les limites de l'impossible et en plus  "peut-être pas".

 

Les esprits cartésiens refuseront, au nom de la philosophie, ces axiomes, ce qui est bien dommage.  Les plus ouverts pourront aller jusqu'à dire que les notions duales sont mosulées en Orient avec le ying et le yang, et en Occident, grâce aux nuances à l'objectivité et à l'idée d'évolution, donc de changement.

Le bilan est relativement fait en premier temps. Revenons à notre sujet. On parle de  l'écoute  en  "Général",  comme de la première des choses faisant partie de la communication. Mais il y a diverses écoutes : la sélective, l'attentif, l'empathique, etc. Georges Adamczewski en a dénombré un premier lot de douze catégories.

C'est d'abord le regard qui montre l'attention. Puis la gestuelle. Le hochement de tête donne, avant l'approbation prononcée su oui, le bénéfice du doute. Viennent ensuite la reformulation mécanique, puis l'ajout personnel qui va dans le sens des propos émis par le messager. En exemple, d'exercer à répondre à son interlocuteur : "Je sais", et rajouter après avoir répété sa phrase de départ, une information nouvelle.

 

Reformuler sans arrêt, sans commentaire est,  semble-t-il,  qualifiant. Cela marche envers et contre tout. Dans une conversation téléphonique, essayer de répéter mot à mot toutes les phrases de son correspondant, ne rajoutant, ni commentaire, ni réflexion personnelle est une démarche audacieuse. On pense à tout instant, que l'interlocuteur va vous raccrocher au nez en vous accusant de vous moquer de lui. Mais pas du tout.

Il vous quittera en vous remerciant pour la bonne conversation  que  nous  venons d'avoir. "C'est le meilleur échange que j'ai eu depuis bien longtemps", rajoutera-t-il probablement. Or, à part les répétitions de ses phrases, vous n'avez pas dit un seul mot.

Comme quoi, la VRAIE écoute n'est jamais ce que l'on croit. On  pense  que  l'on est ouvert à la pensée de l'autre, parce que on le laisse parler trois secondes. C'est une minute, une heure, peut-être plus qu'il faut tenir. Peut-être même à l'infini ? A partir de là, il n'y aura plus de divorce, sauf à cause de silence...

 

L'écoute est quantitative. Ses degrés d'intensité décrits par Georges Adamczewski peuvent être représentés sur une échelle allant de 1 à 12.

- Nous aurons tout d'abord l'écoute du discours. Pour qu'elle soit parfaite, il faut :
    .1) Faire écho de la fin de ce qui vient d'être dit.
   .2) Redire avec les mêmes mots, ce qui vient d'être dit.

- Pour l'écoute de l'expression, on doit :   
    .3) Refléter une partie ou une facette de ce qui vient d'être exprimé.
   .4) Faire miroir de l'ensemble de ce qui a été exprimé en paroles et en gestes.

- Pour l'écoute emphatique, il faut :
  .5) Reformuler l'ensemble dans les mêmes mots.
  .6) Idem, mais en d'autres mots que ceux qui ont été utilisés.

 

- Avec l'écoute active, nous devons faire :
    .7) Une élucidation distinguant dans la redite, le fond de la figure.
   .8) L'élucidation interrogative exprimant même ce que l'on n'a pas entendu.

- L'écoute paradoxale exige de donner :
  .9) Une résonnance évoquant les associations d'idées que l'expression d'autrui provoque en soi.
  .10) Le ressenti exprimant le sentiment qui a retenti en soi pendant ou après le discours de l'autre.

- Et pour terminer, l'écoute créative réclame :
  .11) L'émergence en soi d'un sentiment ou d'une idée rebutante qui donne envie de répondre à l'autre.
    .12) Et enfin, nous devons faire une proposition ajoutant une nouvelle idée.

 

Voici les méthodes musclées pour améliorer l'écoute. Mais nous avons dit qu'il faut partir du coeur de nous-mêmes, essayer d'être en bonne santé mentale pour pouvoir aborder les autres et nous-mêmes "au mieux", afin de ne pas agresser, et ouvrir notre esprit, si possible, à l'idée qu'une proposition contraire à la nôtre n'est pas forcément une agression. Ce dernier point est important.

Je n'ose pas dire que seule la non-dualité nous sauvera,  mais si j'osais,  je le dirais quand même. Nous avons décrit un non-dualisme dans lequel la négation était une ouverture, donc un enrichissement.

Ainsi, pour aller au bout de l'exercice, le non-dualisme doit également s'ouvrir sur le dualisme, pour mieux y échapper.  Cela veut dire que pour être tout à fait non-dualiste, il faut être dualiste et non-dualiste à la fois, et en plus, peut-être pas dans certaines situations. 

   
 

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                 -  Trois  Sujets  d'Actualité  -

                                                                                          

        CREEZ, VOUS AUSSI, VOTRE PROPRE ROBOT.

            Il vous remplacera en toutes circonstances et agira comme vous.


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                                Oui, c'est possible.

Le logiciel permettant de fabriquer le cerveau de votre propre machine existe déjà. Véritable Intelligence Artificielle Personnelle (I.A.P.), elle fonctionne de façon simple. Il vous suffit de glisser le Programme informatique dans un "organizer" ou, mieux encore, dans un téléphone portable, pour pouvoir le consulter à tout moment. Il ne vous reste plus qu'à consulter vos données personnelles et à les tenir à jour. Votre I.A.P. vous dira alors, grâce à ses circuits de base, comment agir face à telle ou telle situation.


 

                                     Un miracle ?

Pas du tout. C'est seulement logique. Vous entrez en mémoire votre propre attitude ici et maintenant. Votre double vous montre, devant un miroir, votre image telle qu'elle a été enregistrée par vous. Il apprend, petit à petit, comment vous avez l'habitude d'agir, puisque vous le programmez très régulièrement. Il posssède beaucoup de renseignements sur vous. Bientôt, il saura tout de vous. Il n'y a plus qu'à le transférer de votre téléphone mobile dans un petit robot, et la domotique fera le reste. C'est pour aujourd'hui. Le logiciel est déjà en vente sous sa forme d'origine.


 

                                   Depuis quand ?

Ce travail, en cours depuis de longues années, vient d'être définitivement mis au point. Enregistré en 1995 à la fois à l'INPI et à la SACD, il ne lui reste plus maintenant qu'à se développer commercialement sous ses divers aspects. La création d'une "Intelligence Artificielle Personnelle" repose alors sur une machine individualisée spécialement pour chaque être humain. Grâce à elle, l'utilisateur peut travailler à tout instant, "sur" et "avec" lui-même. Il développe alors par là, de façon quasi illimitée, ses capacités intellectuelles. Véritable mémoire vivante, il a d'abord, à tout moment, la possibilité de savoir dans quel état dynamique il se trouve pour pouvoir changer et, si nécessaire, agir en conséquence selon les circonstances qui le sollicitent. Il renseigne son propriétaire, au coup par coup, sur ses motivations et surtout comment les réaliser au mieux, de façon plus ou moins ludique en fonction des atouts et handicaps de ce personnage instantiel qui le représente. Un jeu interactif, pouvant fonctionner aussi sur console, met le joueur dans des situations appropriées à son cas. Un logiciel qui est adapté à toutes les disciplines psychosociologiques, propose aux particuliers qui soient en couple ou en groupes, ainsi qu'aux Associations ou Entreprises, le moyen de chercher à résoudre leurs conflits personnels, familiaux ou professionnels. Et pour terminer, un programme logistique, basé sur l'utilisation du langage, permet de déceler chez les autres, les caractéristiques de leur personnage du moment.


Attention, il est indispensable de prévoir un verrouillage de la machine. Un individu qui parviendrait à entrer dans la mémoire vive, pouvant alors avoir accès aux plus intimes pensées de son propriétaire, en deviendraît le maître. Livré à autrui, totalement sans défense, la manipulation devient ainsi possible.   


                                                                                              Chloey Till



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                   SERAIT - CE  UN  DRAME  QUE  

                      D'ABOLIR  LA  VIOLENCE ?

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OUI. Dans le monde présent, axé depuis le début des temps sur la lutte pour la vie, pour la victoire, pour l'accumulation des surplus et même des superflus, renverser la donne tiendrait de la gageure. Pourquoi ? Plusieurs raisons à cela.

.-- D'abord l'éducation forme les enfants à se battre pour être un vainqueur. Il faut défendre ses jouets, devenir le meilleur, "faire bien", "faire mieux",  "faire de mieux en mieux", poursuivi indéfiniment par le fouet imputrescible de l'ange de la perfection. Une des conséquences de cet engrenage, est la dépression, via le suicide pour ceux qui se considèrent comme des ratés, observés par le regard méprisant des autres.

En effet, quelle attitude pouvons-nous avoir face à cette éducation ? Rejoindre le camp des révoltés pour la combattre ? Avoir l'intelligence de l'accepter, désabusé et conscient d'être impuissant? Actuellement, la seule position possible, face à ce dualisme serait "L'INDIGNATION", ce cautère sur une jambe de bois, qui n'apporte aucune solution.

 

.-- Abordons la deuxième raison qui fait que nous ne pouvons rien changer à ce monde de violence. Elle concerne le "Dualisme". Avec lui, nous ne pouvons connaître qu'un système de pensée fermé.Nous n'avons à notre disposition que le blocage du pour et du contre.

.-- La troisième raison de continuer à utiliser un monde de violence est l'aide qu'elle apporte aux dirigeants pour défendre leur suprématie. De son côté la foule qui trouve plus pratique de rester mouton et de s'en prendre aux autres pour refuser de se sentir responsable, aime bien jouer à la révolte violente, inutile sur le long terme. La prudence ou la paresse, pousse la lambda à rester la plupart du temps à l'abri.

.-- Enfin quatrième et dernière raison, les raisonnements brutaux priment, parce que nous n'avons pas la possibilité de penser autrement. Nous avons un fantastique cerveau, mais pas les moyens de nous en servir. Nous avons la machine, mais pas le mode d'emploi. Il est temps d'apprendre à en lire la notice.

 

Malheureusement, nous ne sommes pas prêts à faire cet effort. Nous préférons la bagarre qui est un des jeux les plus prisés depuis l'enfance, en politique, en finance, en clans de quartier, dans des familles, religions ou patries.

On pourrait dire en conclusion, que toutes ces raisons d'une impossibilité de changer le monde ne sont pas bonnes, dès l'instant où l'on applique la maxime: "Un système est valable, tant que l'on n'en a pas trouvé d'autre". Quel pourrait être cet autre? Il suffirait donc de proposer la vision d'un monde sans violence, ce qui serait un drame pour notre monde présent, pour que les esprits se mettent à réfléchir sur cette possibilité?

Hélas, tant que notre façon de penser sera la même, nous ne bougerons pas. Nous ne changerons pas de façon de vivre. Ce n'est pas en changeant de manière de vivre que nous changerons de façon de penser. C'est en changeant de façon de penser que nous pourrons changer de manière de vivre.

 

Cette transformation drastique ne pourrait être acceptée par nos esprits actuels. Elle bouleverserait le fondement même de notre supériorité face aux autres espèces dites inférieures. Comment l'Homme pourrait-il remettre en question l'idée de sa supériorité évidente ? Ce serait un drame pour lui d'envisager l'idée même d'un tel sacrilège.

D'accord. Au lieu d'envisager un monde sans violence, visionnons donc un monde sans nous, détruit par les guerres, les bombes, la famine, la disparition des espèces, dont la nôtre. Ce n'est une catastrophe que pour nous.

Alors la solution de tout cela ? Une seule réponse: pratiquons enfin pour une fois, la logique. Posons les problèmes un par un. Avançons dans un énoncé tout à fait mathématique.

 

1°) Dans l'état actuel des choses, ce serait un drame d'abolir la violence, car sans l'utilisation de cette logique que nous refusons, le problème est insoluble pour nous.

2°) Imaginons le problème résolu. Nous décidons de réaliser ce Monde du Futur harmonieux et équilibré. Mais avant il nous faut changer de façon de penser et ça, c'est mission impossible... pour l'instant.

3°) Admettons que par un coup de baguette magique, nous voulions et pouvions utiliser enfin un raisonnement logique qui est absolument notre seule bouée de sauvetage...                      
    
  Serions-nous capables d'essayer ?


                                                                                    Elisabeth Lambert

 

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         LA MONNAIE FRANCHE, TAXE A L'INERTIE ?

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                                              ACHETER SANS ARGENT ?

Le RÊVE ! ! ! Pour tout être humain normal, le fait de pouvoir dépenser sans compter tient du miracle. Et bien cette féerie a déjà existé au cours des siècles passés et existe encore actuellement.

Le sait-on ? Le saviez-vous ? Quoi ? On nous l'aurait caché ? Et Oui... Et pour cause...

Ce n'est pas dans l'intérêt des banques. Le Président James A. CARFIELD a même dit lors d'une réunion du Congrès en 1913 aux U.S.A.:
- "Celui qui contrôle le volume de la monnaie dans un pays, est absolument maître de l'industrie toute entière et du commerce." 
Il y a pourtant un moyen d'échapper aux Trusts privés qui ont ce monopole illimité sur le sort des peuples: faire battre et maîtriser la monnaie par l'Etat.
- "Si les citoyens comprenaient notre système bancaire et monétaire, il y aurait une révolution avant demain matin", a prononcé Henri Ford Senior.

"Balivernes, répond le lambda de service. On ne peut se passer des banques ! ! ! Si c'était possible, ça se saurait. Il y aurait des exemples et surtout des Preuves..."


                                 Bien !  Des preuves ?  En voilà...
 
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                                             HISTORIQUE.

 

A chaque grande crise (1951, 1864, 1928, 29, 30, etc.) l'utilisation de la monnaie parallèle, dite monnaie franche, a écarté, sans exception et dans un temps record, la famine et le manque d'emploi.


                                               L'Invention: 

Inspirée par PROUDHON, cernée dès la fin du 17ième siècle par BOISGUILBERT, secrétaire de Louis XIV, développée prophétiquement en 1918 par Silvio GESELL, la théorie s'est imposée, en se développant sporadiquement au cours des siècles et toujours avec succès...
En France (1751, 1848, 1864). En Allemagne (1930). En Autriche, à WORGL, avec l'utilisation des Waras (1939). A Lignières-en-Berry (1958). A Vancouver au Canada, fabrication désespérée du green dollar (1976).
Les LETS de Madame TATCHER en Grande- Bretagne font fureur en peu de temps (1983). En 1984, démarrage du "SEL" français qui fonctionne toujours.                                      
De nouveau en France, invention et circulation des NADS (1989 à 1995). L'année 1995 voit la mobilisation d'une petite ville. Le réseau s'étend et passe en quelques mois de 12 personnes désargentées à 190. Il veut faire interdire l'intérêt illégal de la monnaie de crédit en le remplaçant par le "perpetuum mobile" de l'argent fécondant grâce à la fameuse taxe à l'inertie et il fonctionne toujours à l'heure actuelle.
En 2004, l'expérience des NADS se renouvelle à Paris.



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  COMBATTRE EFFICACEMENT LE CHÔMAGE ET LA MISERE ?

                               Economie Parallèle, la Solution ? 

Au début des temps, les hommes vivaient de cueillette. Avec la sédentarité, la nourriture commence à se stocker de façon plus ou moins spécialisé. Il devient nécessaire d'intensifier le troc. Mais comment échanger un sac de pommes de terre contre le quart d'une vache sans la tuer ? Des pierres taillées, des colliers de perles, des pièces de métal travaillé, commencent à circuler. Lorsque le billet de banque est créé, les choses se compliquent. L'or étalon s'entasse dans des officines privées qui s'arrogent, en échange, le droit de battre monnaie... Le libre échange des biens matériels disparaît. La nourriture ne dépend plus du tout des ressources agraires, mais de mouvements monétaires réalisés par de simples signatures sur de simples contrats en papier.
De-ci de-là, au cours des siècles, des individus se sont dressés contre la misère découlant du système, en créant des monnaies libres. Ces billets appelés "argent fondant" doivent, pour rester valables, recevoir chaque fin de mois, un timbre de 1% de sa valeur.
                      Cette taxe à l'inertie n'encourage donc pas l'épargne.
Enfin la monnaie libre circule, augmentant les échanges de produits et de services.
Le monde économique et financier est vu alors d'un autre oeil. 



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                                     UNE AVENTURE MODERNE.

                                        Actuellement sur le terrain.

 

L'opération expérimentale des NADS, développée de 1989 à 1995 par Michel TAVERNIER Fondateur de GRAPH, se remet en marche.
Des lieux divers se mettent en place de par le monde pour s'offrir ludiquement aux activités culturelles, sociales, écologiques et positives qui se présentent.
Soutenue par une association, cette invention qui a déjà fait ses preuves, permet de réaliser en grandeur nature, l'étude concrète des diverses théories économiques passées, classiques et/ou parallèles.

 

                                      NADAGE, MODE D'EMPLOI.

Le fonctionnement de ces opérations parallèles, demande beaucoup de bonne volonté et de rigueur, tant au niveau de la banque, que de la tenue des registres, des contacts, des échanges, des conférences sur l'économie, le commerce, le troc et la finance en générale.

Pour conclure, il est certain qu'en France comme en Europe, des villes ont vu apparaître récemment des monnaies locales pour stimuler leurs commerces et relancer l'économie.


                                                                                            Emilie Serre


 

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